Le code de travail oblige les entreprises qui travaillent avec des engins de levage, spécialement les entreprises de travaux publics, d’effectuer périodiquement un contrôle VGP (Vérification Générale Périodique) de leurs engins de levage. Cette vérification périodique se fait une à deux fois par an selon le type d’engin et sa fonctionnalité. Dans cet article, nous vous éclairons à propos du contrôle d’engin de levage.
Le nécessaire à savoir sur le contrôle d’engins de levage
La vérification générale périodique permet de vérifier l’état de fonctionnement et le dispositif sécuritaire des engins de levage, dans le but de prévenir un quelconque accident. Ce contrôle d’engins de levage est une obligation légale depuis 2004, chaque entreprise qui se sert d’engins de levage doit vérifier la conformité de l’engin et de ses outils ainsi que les équipements et accessoires de levage, pour détecter, entre autres, d’éventuelles détériorations et cassures qui peuvent entraîner un accident ou représenter un risque pour les travailleurs, le public ou les infrastructures. Cette vérification sert à intervenir en cas d’anomalies et de faire les réparations ou ajustements qu’il faut pour le bon fonctionnement de l’engin. Notez que cela ne veut pas dire négliger un contrôle et une maintenance régulière en cas de soucis.
La VGP, comment et par qui ?
D’abord, le contrôle d’engins de levage se fait périodiquement selon deux créneaux :
- une fois par an (chaque 12 mois) : vérification générale ;
- deux fois par an (chaque 6 mois) : pour les engins qui se déplacent fréquemment (ou déplacement significatif) comme les grues par exemple.
Il existe des entreprises et sociétés agréées et spécialisées dans la vérification d’engins de travaux publics, de manutention et de levage.
Chaque vérificateur est spécialisé selon le type de l’engin de levage, sa marque et son modèle. À chaque vérification, il prend note du nombre d’heures de travail de l’engin de levage et du dernier rapport de vérification. Son travail de contrôle consiste à :
- vérifier l’état général de l’engin de levage à l’échelle visuelle et noter l’état de conservation des matériaux de ce dernier ;
- détecter toute anomalie dans le fonctionnement de l’engin de levage pouvant engendrer un accident : en effectuant un ensemble de tests ;
- vérifier le dispositif de sécurité : limitation de charge, freins, fixation, ancrage, etc. ;
- vérifier l’état des équipements du poste de conduite ;
- vérifier l’état du moteur.
À la fin du contrôle de l’engin de levage, le vérificateur rédige un rapport détaillé de la vérification effectuée en deux copies, la première sera remise au chef de l’entreprise et la seconde restera dans son archive. En cas de problème, le vérificateur peut demander la mise à l’arrêt de l’engin ou une intervention dans les plus brefs délais.
Une Formation VGP pour votre entreprise
Quand on a une entreprise dans le bâtiment, les vérifications VGP sont obligatoires régulièrement. De nombreux patrons choisissent de recourir à un inspecteur externe pour effectuer périodiquement un contrôle VGP, mais il est tout à fait possible de suivre une formation pour effectuer soi-même ces vérifications. Il est même possible de choisir un salarié dans son entreprise qui suivra cette formation et s’occupera de ces vérifications pour vous. Elles sont obligatoires sur les engins de chantier et les machines de levage. Elles permettent de distinguer les éventuels dysfonctionnements et de prévenir des pannes pouvant survenir.
Un accident avec l’une de ces machines peut rapidement se révéler dangereux pour vous ou vos collaborateurs et mieux vaut éviter ce genre d’ennuis. La formation VGP permet également de devenir inspecteur à votre compte. Elle a lieu en trois temps, une partie théorique, une pratique et une évaluation. Vous apprendrez toute la législation autour des Vérifications Générales Périodiques, mais également des informations autour des accidents du travail. En pratique, vous apprendrez à repérer les points de contrôle, à utiliser les bons outils et également à rédiger des rapports de vérification et des constats d’intervention.
