La dépression, un sujet qui revient souvent et fait d’ailleurs l’objet de nombreuses nouvelles ou films. Ce n’est pas pour rien que l’actualité tourne autour de la dépression. En effet, plus de 340 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, ce chiffre fait d’elle l’une des pathologies psychiques les plus fréquentes dans le monde avec 6 à 12% des hommes et 12 à 25% des femmes qui seront confrontés au moins une fois dans leur vie à la maladie. Le mode de vie n’y est pas pour rien, la majeure partie de la société adopte un mode de vie axé sur le travail ou les études et en oublie l’épanouissement personnel, la masse de responsabilités et de devoirs conditionnent votre vie et vous vous retrouvez pris en plein milieu d’une routine lassante et diminuant votre quotidien de tout sens plausible. Mais il n’y a pas que ça, les jeunes sont fortement exposés à la dépression tout autant que les adultes, d’abord parce qu’ils sont en pleine croissance, leur développement personnel lui aussi est en pleine construction et la moindre remarque ou le moindre facteur pourrait influencer cet édifice, le mécanisme psychique déjà en marche se focalise sur le côté négatif des choses et cela fragilise considérablement l’assurance et la confiance en soi. Les personnes âgées sont eux aussi sujet à la dépression, quant-aux jeunes médecins, les cas dépressifs rencontrés chez eux sont en évolution.
Cet état d’esprit n’est pas à prendre à la légère, en effet, la dépression est bel et bien une maladie psychique prenant différents degrés, elle peut aller d’un simple « passage à vide » ou une petite déprime à des troubles psychiatriques plus graves, ce qui fait d’elle une maladie très délicate est la reconnaissance des signes qui n’est pas du tout évidente et le plus souvent on ne s’aperçoit de la gravité de la situation qu’après plusieurs mois d’évolution.
Il est important de savoir identifier une dépression nerveuse dans ses premiers stades pour pouvoir entreprendre une prise en charge psychiatrique du sujet avant que la maladie n’évolue et n’entraîne des conséquences désastreuses aussi bien sur sa vie que sur ses relations affectives, pire encore ça peut aller jusqu’à la mélancolie et le suicide. Vous verrez dans ce qui suit les causes les plus fréquentes d’une dépression ainsi que ses symptômes et les mesures à prendre.
Pourquoi suis-je dépressif ?
Pour résoudre un problème, il faut s’attaquer à la source, savoir ce qui nous rend si mélancolique est déjà un pas vers la guérison ! Voici donc les causes les plus fréquentes provoquant une dépression :
- Événement traumatisant : à la suite d’un deuil, licenciement, divorce, viol, fausse couche et tout événement marquant qui ont souvent pour effet de faire voir les choses sous un angle négatif.
- Transition à différents moments de l’existence : passage de l’enfance à l’adolescence, de l’âge mûr à la vieillesse, apparition des premiers cheveux blancs.
- Manque de soleil : connu sous le nom de « dépression saisonnière » qui survient entre octobre et mars, très fréquente au Canada où les périodes d’hiver s’étendent sur de longs mois et à Londres communément appelée « la ville du brouillard ».
- Maladie physique : comme au cours d’un accident vasculaire cérébral, hépatite etc.
- Perte de sens de la vie : en perdant de vue ses objectifs, en ayant un quotidien vide.
- Addictions : consommation de drogues et d’alcool.
- Consommation de stimulants ou de psychotropes.
Reconnaître une dépression
Il est important de reconnaître un état de dépression pour pouvoir remédier à la maladie le plus tôt possible, car cet état pathologique entraîne une lassitude et une nonchalance freinant toute motivation et par la suite empêchant toute évolution dans la vie ou carrière professionnelle, il ne faut pas oublier qu’elle entraîne également une attitude de renfermement sur soi empêchant quasiment toute interaction sociale, Il est important pour l’entourage de faire prendre conscience au sujet de son état dépressif car dans la plupart des cas celui-ci l’ignore.Voici donc les signes qui devraient vous faire réagir :
- Modification globale du comportement : souvent insidieuse, peut être confondue avec un bref passage à vide.
- Anxiété.
- Réactions inhabituelles et parfois excessives à des situations banales.
- Saute d’humeur : accès de pleurs, de colère de joie.
- Trouble du sommeil : insomnies, réveil en pleine nuit, cauchemars ou rêves angoissants.
- Désintéressement social : attitude de repli sur soi.
- Prise ou perte de poids involontaires.
Dépression : comment aider un dépressif ?
Si le sujet ne reçoit pas de thérapie et est laissé livré à lui-même, cela peut s’aggraver et atteindre le stade ultime poussant la personne à se suicider. Une dépression ne doit jamais être négligée et aussitôt reconnue chez le sujet, celui-ci doit recevoir les soins les plus sérieux. Voici donc les traitements proposés :
- Traitement psychologique : par une psychothérapie de soutien surtout dans la première phase de la maladie.
- Médicaments psychotropes.
- Électronarcose : pratiquée sous anesthésie et sous relaxant musculaire, cette technique est utilisée dans les cas extrêmes de dépression impliquant la mélancolie, elle a remplacé les électrochocs qui entraînent des complications et souvent des amnésies irréversibles.
- Photothérapie : utilisée dans les cas de dépression saisonnière, consiste à donner des bains de lumière au sujet pendant 1 à 2 heures par jour.
- Physiothérapie : en réalisant des douches, nage, massages subaquatiques avec l’assistance d’une infirmière ou d’un kinésithérapeute.
- Maintenir le patient éveillé pendant toute ou une partie de la nuit à un rythme de un jour sur deux.